Informations générales sur les dauphins
Leurs différents sens
La différence la plus importante entre les mammifères terrestres et les dauphins est probablement la façon dont ils s’expriment.
La plupart des mammifères ont un larynx ou une structure similaire qui leur permet de s’exprimer à travers les vibrations de leur gorge et l’expiration de l’air. Les dauphins et autres cétacés ne sont pas très différents, mais ils ont la particularité de pouvoir émettre des sons très aigus leur permettant de se repérer par écholocation. D’autres sons sont aussi utilisés pour communiquer au sein de leur groupe.
D’autre part, les dauphins sont dotés d’une ouie très développée et d’une vision plutôt bonne pour des animaux qui utilisent l’écholocation comme principal moyen de détection. Par contre, comme les primates, les dauphins ont une vision binoculaire limitée et ne distinguent pas toutes les couleurs. Ils n’ont pas beaucoup d’odorat non plus.
Leurs mouvements - Nage et Sauts
L’une des différences les plus intéressantes entre les cétacés et les poissons est leur façon de nager. Les poissons se déplacent en remuant leur queue de droite à gauche, comme les crocodiles et les serpents. Les dauphins, qui ont une ossature différente due à leur origine mammifère, battent leur queue de haut en bas pour se propulser.
Leurs squelettes révèlent des traces de mammifères terrestres: leurs membres antérieurs sont réduits à des nageoires sans doigts et leurs membres postérieurs peuvent être parfois retrouvés sur des restes de squelettes – comme des queues vestigiales sur des squelettes humains. La plupart des cétacés, y compris les dauphins, ont un pelvis inexistant chez les poissons.
Les muscles de la partie postérieure du corps sont nettement plus développés que ceux de la partie antérieure, contrairement aux autres mammifères. La force de déplacement vient principalement de la queue, les nageoires servant seulement à l’orientation. Au cours du temps, les dauphins ont acquis des nageoires caudales horizontales sur leur queue, qui améliorent encore la propulsion, ainsi qu’une nageoire dorsale, comme les poissons. Tout ce qui pouvait altérer la ligne aérodynamique du dauphin a disparu. Les organes autrefois extérieurs, comme les oreilles et les parties génitales, ont été intériorisés.
Les scientifiques ont des vues différentes en ce qui concerne les sauts des dauphins. Le débat est sans fin. Certains pensent que leurs sauts leur permettent d’économiser de l’énergie pendant les déplacements, car se déplacer dans l’air consommerait moins d’énergie que de le faire dans l’eau. D’autres pensent que ces sauts permettent une meilleure vue à distance pour localiser de la nourriture. D’autres, encore, pensent que les dauphins sautent pour communiquer avec des compagnons ou d’autre bancs. Une autre théorie associe les sauts à un moyen de se débarrasser des parasites et encore une autre à une façon d’entretenir leur forme et de s’amuser – et pourquoi pas?
Leur respiration
Comme les autres mammifères, les dauphins respirent de l’air, possèdent donc des poumons et non des branchies. Un dauphin qui ne peut atteindre la surface de la mer ne peut pas respirer et de ce fait se noie; c’est pourquoi les dauphins prisonniers dans les filets de pêche n’ont pratiquement pas de chance de survie. Contrairement aux poissons, les dauphins préfèrent la surface des océans à ses profondeurs. Les dauphins, comme les baleines et autres cétacés, respirent à l’aide d’un orifice placé sur le dessus de leur tête: l’évent. Ils respirent uniquement quand ils atteignent la surface de l’eau. Mais, contrairement aux humains, ils doivent penser à respirer.
Un dauphin inconscient est susceptible d’être un dauphin mort. Ils doivent respirer assez souvent quand ils se déplacent.
Si nécessaire, ils peuvent retenir leur respiration pendant 15 minutes ou plus.
Leur intelligence
Ils sont réputés pour être très intelligents, sans doute les plus intelligents de toutes les espèces animales.
La plupart des scientifiques ont, à ce jour, refusé de prendre une position ferme par rapport au niveau d’intelligence du dauphin. La définition même de l’intelligence et comment tester les animaux semble être le problème. La théorie de Darwin définit l’intelligence par rapport à la capacité des espèces à survivre, alors que d’autres écoles de pensée décrivent l’intelligence par rapport à la taille et forme du cerveau, à la capacité à communiquer ou à la facilité à montrer leur esprit joueur. La recherche sur l’intelligence du dauphin est, aussi, limitée par le coût et la difficulté de faire des expériences dans la nature.
Les dauphins en captivité ne sont pas représentatifs de l’espèce car ils peuvent répondre différemment suivant leur environnement. La marine américaine a fait des recherches très poussées et a même dressé des dauphins à chercher ou à marquer des mines. Cette information n’a pas été communiquée au public.
Nous savons tous que les dauphins communiquent entre eux et qu’ils sont des animaux très joueurs mais nous ne connaissons pas vraiment la complexité de leur cerveau. Ils possèdent deux hémisphères comme les humains mais le leur est divisé en 4 lobes au lieu de 3. Le quatrième lobe du cerveau du dauphin abrite tous les sens alors que chez l’homme les sens sont répartis entre les 3 lobes. Certains pensent qu’avoir tous les sens dans un seul lobe permet au dauphin de réagir et d’agir immédiatement dans des situations compliquées, ce qui n’est pas le cas pour l’homme.
Le néo-cortex des dauphins possède plus de circonvolutions que celui de l’homme le plus intelligent. Le néo-cortex est la couche supérieure des hémisphères cérébraux et est le siège des fonctions mentales d’ordre supérieur comme les perceptions, les pensées, les souvenirs, etc.
On pense que les dauphins peuvent également utiliser séparément les hémisphères de leur cerveau, car ils ont des réserves de sang séparées – ce qui est exclusif au dauphin. Celui-ci a également la possibilité bouger ses yeux séparément, fait qui a conduit certains scientifiques à penser que le dauphin peut effectivement dormir utilisant une seule moitié de son cerveau à la fois.
D’autres pensent que la taille et la complexité du cerveau à la naissance est une meilleure mesure de l’intelligence. Si les résultats de cette recherche se confirment, le dauphin arrive premier une fois de plus.
Le Grand Dauphin a une masse cérébrale à la naissance qui représente 42,5% de celle d’un humain. A la naissance, les humains ont 25% de la masse cérébrale adulte. A 18 mois, la masse cérébrale du Grand dauphin représente 80% de celle de l’humain adulte, qui lui-même n’atteint pas ce niveau avant l’âge de 3 ou 4 ans.
Les résultats obtenus par cette recherche peuvent nous faire penser que le dauphin est très proche de notre niveau d’intelligence mais rien n’est encore prouvé. En attendant, leurs capacités resteront un mystère.
Bien que nous ayons été fascinés par ces animaux depuis la nuit des temps, la recherche sur les mammifères marins n’a réellement commencé que dans les années 40. Les experts les plus reconnus dans ce domaine font partie de la marine américaine et ils utilisent même les dauphins dans leurs équipes militaires depuis les années 60.
Communication et langage du dauphin
On peut séparer les ondes acoustiques émises par les dauphins en deux grands groupes : les sifflements, utilisés pour communiquer, et les clics servant à l’écholocation.
Les clics sont des signaux très brefs (quelques dizaines de microsecondes), généralement émis par groupes (trains de clics); ils peuvent également être émis seuls pour communiquer. Les sons utilisés viennent des fosses nasales, situées juste en dessous de l’orifice des évents. Ils sont parfois produits à un tel rythme qu’ils semblent des vibrations émises à partir de la tête du dauphin. Ces sons sont produits juste derrière le melon, un morceau huileux légèrement décentré sur ce que vous appelleriez le front du dauphin, et les ondes sonores sont focalisées vers l’avant à travers lui.
Les scientifiques ne savent pas trop comment tout cela fonctionne mais il semble que cette masse de gras aide à la clarification et l’amplitude des clics et puisse même absorber les sons en retour.
Le sonar du dauphin reste toujours opérationnel et permet de repérer les proies ou obstacles à des grandes distances (plusieurs centaines de mètres en basses fréquences). De plus, les ondes acoustiques ne se propagent pas seulement dans l’eau : elles peuvent également traverser des matériaux plus denses, offrant ainsi la possibilité de trouver des poissons cachés sous le sable ou dans les algues. Enfin, le sonar permet aussi d’attaquer les proies à distance par génération d’une forte impulsion acoustique qui les désoriente ou même les assomme.
Les sifflements de haute fréquence ainsi que les cris sont émis dans le larynx. Les sifflements sont sur une fréquence unique sans vibrations et ressemblant à un bourdonnement. Les sifflements seraient utilisés pour la communication de groupe alors que les cris exprimeraient l’excitation sexuelle ou le danger.
Beaucoup d’études ont été faites pour découvrir si le dauphin a vraiment un language pour communiquer, certaines plus fiables que d’autres et certaines avec peu de vérité scientifique. D’autre part, les sociétés de pêche et autres dont les revenus dépendent de la chasse aux dauphins ont tendance à minimiser l’intelligence et les moyens de communication de ceux-ci les reléguant au rang de poissons. La vérité se trouve sans doute entre ces extrêmes.
Les dauphins sont hautement intelligents et ont un plus grand rapport de poids du corps / poids du cerveau que n’importe quel autre mammifère – humain exclu. Ce rapport aide à déterminer l’intelligence réelle . Leur cerveau fait deux fois la taille de celui des grands primates et ainsi le dauphin se classe dans la même catégorie que les australopithèques, les ancêtres lointains des humains. L’apparence du cerveau du dauphin est même étonnamment proche de celle du cerveau humain.
Les dauphins communiquent, c’est sûr, comme la plupart des autres animaux. Leur cris et sifflements expriment leurs états émotionnels, le danger environnant ou encore la présence de nourriture. Les sons leur permettent aussi de se rassembler en troupeau. Il semble qu’ils communiquent linguistiquement au sein de leur groupe et qu’il leur serait difficile de comprendre des groupes de dauphins « étrangers ».
Les dauphins qui peuplent la Manche se divisent en deux groupes, l’un le long des côtes françaises et l’autre le long des côtes anglaises. Bien qu’ils soient de la même famille, ils ne se mélangent pas. Chaque groupe aurait développé son language et ils ne se comprendraient pas.
Ils utilisent des sifflements spécifiques propres aux individus de leur groupe comme s’ils avaient chacun un nom et qu’ils s’interpellaient. Leurs vocalises forment une sorte de conversation, chacun prenant tour à tour la parole. Aucun autre animal, à part l’homme, ne le fait.
Certaines études fondamentales sur les sons et leur rythme montrent que ces sons ont les mêmes bases que les languages humains, du Morse au Chinois. On ne peut pas, bien sûr, comprendre ce qu’ils disent mais on ne peut pas, non plus, nier qu’ils aient un language, même inconnu de nous.
Les recherches sur leur vocabulaire démontrent que leur niveau de communication est aussi sophistiqué que celui des grands primates. Leur vocabulaire couvre les sons pour le danger, la recherche de nourriture, les sons d’orientation et sont mis ensemble d’une façon assez complexe.
Leurs moeurs
Les dauphins sont des animaux sociaux, vivant en groupes appelés « bancs » ou « troupeaux », et interagissant lors de leurs activités diverses. Ils vivent et se déplacent en groupes de 2 à 40 individus mais certains groupes peuvent atteindre plusieurs centaines de dauphins.
Ces grands groupes comprennent des différentes espèces qui semblent avoir une bonne interaction ensemble. Le dauphin à long bec et le dauphin tacheté font souvent partie des mêmes groupes, ils se déplacent ensemble sans se battre pour la nourriture ayant des habitudes alimentaires différentes.
Relations durables
La plupart des scientifiques pensent que les liens sociaux que les dauphins forment entre eux sont de longue durée. Les groupes qui se rencontrent pratiquent une sorte de cérémonie d’accueil qui suggère un renouvellement de liens déjà établis.
La plupart des grands groupes de dauphins sont généralement formés d’individus d’âges divers et des deux sexes. Les groupes les plus petits sont composés d’un adulte unique ou de plusieurs adultes mâles et femelles, ou d’un groupe de femelles et leurs petits, ou encore d’un groupe avec un adulte et de jeunes mâles. Les mâles sont dominants dans tous les groupes et il n’existe pas d’évidence de liens sociaux entre les mâles et les femelles. Par contre, les femelles jouent souvent le rôle de « sages-femmes » auprès des jeunes mères. Les petits sont protégés et chacune s’occupe des autres dans le banc.
Un exemple de la grande intelligence dans leur interaction se voit dans le jeu permanent que les dauphins pratiquent entre eux, les poursuites entre les jeunes et les adultes et les jeux de morceaux d’algues qu’ils se renvoient l’un à l’autre.
Relations au jour le jour
Les dauphins ont besoin du contact avec l’autre. Ils nagent très près les uns des autres, reposent leurs nageoires sur les autres, se frottent, se heurtent même. On les a vus même se « serrer la main » en frottant leurs nageoires pectorales entre eux. Ce comportement indique des relations très proches. D’autres comportements, comme une approche agressive ou non, permettent d’établir la nature des relations entre les groupes. Une approche agressive se fera en ligne directe ou perpendiculaire, alors qu’une approche amicale se fera en angle oblique ou par l’arrière.
Echolocation et Sonar
L’écholocation serait advenue avec l’évolution du dauphin. Les ondes sonores produites sont comme un click. Lorsque ces ondes percutent un objet elles renvoient des vibrations au dauphin et lui signalent la position, ainsi que la forme et la taille de ces objets.
Le temps utilisé pour le retour de ces ondes indique la distance à laquelle se trouvent les objets repérés.
L’écholocation, bien qu’étudiée depuis longtemps par beaucoup de scientifiques, n’a pas encore révélé tous ses secrets. Jacques-Yves Cousteau a été un pionnier en la matière et a écrit un livre sur le sujet intitulé « The Silent World », publié en 1953.
Certains plongeurs ont dit ressentir le « buzz » produit par un dauphin utilisant son système d’écholocation bien qu’ils ne peuvent rien entendre. C’est un ressenti qui est identifiable mais qui demeure mystérieux pour beaucoup d’experts.
L’onde d’écholocation voyage très rapidement dans l’eau. Elle revient comme un boomerang et l’information atteint la voussure dans la tête, où l’information est traitée. L’onde peut atteindre une fréquence de 120kHz, alors qu’un humain avec une ouïe excellente atteint une fréquence de 20kHz. Rien de comparable chez les chiens – 45kHz – et chats – 65kHz – qui, pourtant, ont une meilleure ouïe que les humains.
L’information est transmise par divers éléments de la tête : la voussure, mais aussi les mâchoires inférieures, qui aident à la transmission. Les dents, à leur tour, servent d’antennes pour envoyer des signaux.
Les mâchoires inférieures sont remplies de gras et jouent le même rôle que la partie extérieure des oreilles chez l’humain. C’est ainsi que le dauphin peut reconnaître le lieu d’origine d’un son. Il faut aussi rappeler que le son voyage 4.5 fois plus rapidement dans l’eau que dans l’air.
Un générateur de signaux bi-sonar est situé sous et à l’arrière de l’évent. Les vibrations au niveau de l’évent induisent le processus d’écholocation et sont appelées les impulsions d’écholocation.
Ce système très complexe de leur anatomie aide à leur survie et laisse les experts pantois.
Les sifflements émis par le dauphin, passant l’air à travers des sacs alvéolaires et sortant par l’évent, font aussi partie du système d’écholocation. Résultat obtenu similaire à celui de laisser l’air sortir d’un ballon partiellement gonflé.
Les sons haute-fréquence ne se déplacent pas très loin dans l’eau, les sons basse-fréquence portent plus d’énergie et donc voyagent plus loin.
Les meilleurs résultats pour l’écholocation sont obtenus si l’objet se trouve entre 5m et 200m du dauphin. La question qui se pose alors est celle des collisions avec les bateaux : comment se fait-il que leur système d’écholocation ne prévienne pas ces collisions en mer. Le problème ne vient pas des dauphins eux-mêmes mais de l’environnement négatif dans lequel ils sont obligés d’évoluer. En effet, la pollution sonore sous-marine est intense : forages sous-marins, pêche commerciale, essais de sonar, etc.
Tant de bruit dérange les dauphins et peut provoquer la perte de leur ouïe à long terme. Ce bruit, leur faisant perdre leur sens de l’orientation et perturbe leurs déplacements migratoires. Dans des cas extrêmes, les dauphins peuvent périr suite à des hémorragies dans leurs ouïes.
Tout ceci pose problème pour le futur des dauphins et des efforts sont fournis pour aider à la préservation des cétacés.
L’écholocation est parfois appelée bi-sonar. Beaucoup d’animaux marins utilisent l’écholocation pour savoir ce qui se passe autour d’eux, se basant sur l’information contenue dans les ondes en retour. Les dauphins possèdent le système le plus avancé et sophistiqué de tous. Ils sont capables, malgré le bruit environnant, de reconnaître leur propre sonar et peuvent même localiser les filets de pêche dérivants dans lesquels ils se prennent et meurent malgré tout. Pourquoi ne les évitent-ils pas ? On peut se poser la question.
Ils peuvent devenir confus dans certains endroits extrêmement bruyants où, par exemple, la Marine fait des essais de sonar, et finissent par s’échouer et mourir sur les plages. La fréquence utilisée par le sonar de la Marine serait-elle interprétée par le dauphin pour une certaine action ? Ou bien agirait-elle comme une lumière stroboscopique ? Quelle que soit l’explication, la Marine est décidée à éradiquer le problème.
Leur alimentation
Ils passent beaucoup de temps chaque jour à chercher leur nourriture. Chaque individu consomme jusqu’à 13 kilos de poisson par jour. Ils ont différentes techniques de pêche qui leur permettent de diversifier leurs prises. Ils sont friants de calamars aussi.
Les migrations seraient nécessaires pour trouver assez de nourriture. Ils ne se déplacent pas s’ils ont ce qui leur faut pour leur alimentation, et que la température de la mer leur convient.
Ils chassent leurs proies en troupeaux et obligent le banc de poissons à former une boule. Puis, ils traversent cette boule, tour à tour, en avalant tout ce qu’ils peuvent. Les poissons sont choqués et sont faciles à attraper.
Certains dauphins assomment les poissons avec leurs nageoires caudales, et les avalent alors qu’ils sont désorientés. Ils aident parfois les pêcheurs en poussant des bancs de poissons dans les filets, et se nourrissent ainsi des poissons qui s’en échappent.
Ils chassent parfois en petits groupes, se déplaçant dans diverses directions pour s’assurer d’avoir assez à manger. C’est, en apparence, très désorganisé et chaotique, sans coordination. Malgré cela, il y a une certaine organisation car ils travaillent à plusieurs groupes avec une stratégie et une cohésion qui leur permet de rassembler leur nourriture sans peine. Leur proie est désorientée par ces groupes qui vont dans différentes directions, et se laisse attraper sans résistance.
La méthode qui consiste à chasser en groupe et de face implique de diriger le banc de poissons vers une eau peu profonde ou vers la côte ou même vers un autre groupe de dauphins ou une sorte de barrière. La méthode de chasse en cercle est faite par de plus grands groupes qui se divisent en sous-groupes, forment des cercles et plongent rapidement. Ils encerclent ainsi les bancs de poissons et continuent à tourner en réduisant le cercle constamment avant de prendre part au festin.
Une autre méthode consiste à quadriller le terrain en différents groupes dans différentes directions ainsi les poissons se trouvent au milieu de toutes ces routes. Une telle stratégie est parfaite dans les endroits rocheux et les eaux peu profondes des petites baies. La méthode du zigzag demande plus de stratégie et de cohésion mais moins d’énergie de la part des dauphins, se déplaçant sur 100m dans une direction, puis rapidement changeant de direction créant un zigzag.
Etant très intelligents, les dauphins adaptent les méthodes de pêche à leurs besoins alimentaires. Il leur arrive d’associer deux des méthodes mentionnées ou plus pour obtenir le résultat souhaité.
Cette capacité à créer des variations si facilement est intéressante à observer, ainsi que le niveau de coopération entre les dauphins dans leurs groupes.
Certains comportements alimentaires semblent être plus évidents pour un groupe que pour un autre suite à des stratégies de travail efficaces dans des lieux donnés mais aussi grâce à l’enseignement donné aux jeunes par les plus âgés.
Les dauphins avalent leurs proies et n’utilisent leurs dents que pour les attraper. Les proies ne doivent donc pas être trop grandes. Ils ont dès la naissance 100 dents toutes semblables. Ils possèdent deux estomacs comme les vaches, le premier pour stocker la nourriture et le second pour la digérer.