Plus de 300.000 dauphins meurent chaque année dans les filets pour la pêche au thon.
Des rapports récents montrent que 98% des producteurs de boîte de conserve Britannique de thon, y compris le principal fournisseur John West, ne respectent pas les critères de développement durable. En conséquence, beaucoup d’autres espèces marines, dont le dauphin, sont tuées pendant les périodes de pêche de thon. John West a affirmé dans le passé que toute sa production de thon respecterait les critères de développement durable en 2016 ; cependant, les dauphins sont encore tués quotidiennement à cause de cette entreprise.
Les allégations de John West prouvant que les contenus de ses boites sont « traçables à cent pourcent » sont fausses. La société a étiqueté leurs boites en disant que leurs clients peuvent utiliser leur site internet pour tracer les provenances de chaque thon.
Or, le site ne montre pas le thon « cadré jaune » qui provient de la Thaïlande, pays ignorant ouvertement l’opinion de la Commission Européenne critiquant leur activité de pêche illégale.
Ariana Densham, militante chez Greenpeace au Royaume-Uni pour protéger les océans, a fait remarquer qu’ « il est certain que John West n’a pas l’intention de tenir sa promesse de développement durable, » et signale également que « seulement deux pourcent de leur thon est pêché de manière à ce qu’aucun mal n’est causé à toute autre vie marine. »
Il y a beaucoup de magasins tels que Waitrose, M&S, Sainsbury, Tesco, Aldo, Asda, Morrisons et Co-op au Royaume-Uni qui vendent du thon à cent pourcent pêché de manière durable sous leur propre marque. Ils essayent de faire en sorte que le thon de leur propre marque est capturé avec la méthode « pole-and-line, » ne tuant aucun dauphin. De ce fait, les pêcheurs ne capturent le thon qu’avec une perche, un fil et un crochet – et non avec des filets énormes à l’aveugle – et donc ils veillent à ce qu’aucune autre vie marine n’est blessée. Beaucoup de ces supermarchés ont boycotté la marque John West pour montrer qu’il ne faut pas suivre leur exemple.
Un porte-parole de John West a insisté sur le fait que : « John West est pleinement engagé dans la protection de l’environnement marin et à l’approvisionnement durable » et que leur « promesse n’a pas été changée. » Cependant, il a aussi dit qu’ils ont trouvé « extrêmement difficile d’augmenter la proportion de thon pêché avec la méthode « pole-and-line » à un prix que les consommateurs seraient prêts à payer. »
Les bénéfices de l’entreprise semblent être une priorité sur tout type d’éthique et de respect pour l’environnement et la vie marine. D’autres concurrents ont trouvé qu’il était commercialement viable de fournir le thon pêché de manière durable à un juste prix, et, par conséquence, les commentateurs remarquent que « la performance de John West est vraiment épouvantable. »
L’hypocrisie de John West en est à couper le souffle – et la cruauté et la souffrance est inimaginable. La charité ‘Whale and Dolphin Conservation’ estime que jusqu’à 300.000 dauphins meurent dans les filets chaque année. Susan Casey, auteure d’un nouveau livre critiquant la manière dont l’homme traite le dauphin, a dit qu’il y a beaucoup d’operateurs agissant comme des ‘pirates’ de pêche, « où aucun d’eux ne traitent les dauphins avec respect. » Les dauphins se nourrissent des mêmes proies que les thons et nagent donc souvent avec eux. Dans certains cas, les pêcheurs les suivent pour trouver le thon. En conséquence les dauphins sont donc emportés par les filets de pêche.
Des hélicoptères et des bateaux à moteur sont aussi utilisés pour repérer les bancs de thon, et d’énormes filets sont suspendus dans les mers tels des murs pour les attraper – ainsi que toutes les autres espèces dans le chemin. Une autre méthode de pêche cruelle est celle du « Fish Aggravating Devices », où l’utilisation de bouées captives dans la mer attire les petits poissons dans la région, attirant ensuite les plus gros poissons comme le thon, le marlin et le mahi-mahi. Ce sont ces poissons précieux et charnus que les operateurs de pêche cherchent à attraper dans les vastes filets attachés à ces bouées, des filets qui font littéralement la taille de terrains de football.
Cette approche est cruelle et aveugle. Au fil des ans, les filets ont vu la mort de millions de dauphins, qui, comme tout mammifère marin respirant à la surface de l’eau, se noient quand ils sont emportés de cette façon. Ce qui est encore pire est quand ces belles créatures sont blessées et tuées par les machines transportant les filets sur les bateaux.
Mais certaines entreprises essaient de prétendre que leurs méthodes de pêche à l’aide de grands filets sont durables, car apparemment, les dauphins ont l’occasion de s’échapper quand les filets sont remontés, et souvent aussi aidés par les pêcheurs qui sautent à l’eau pour les sauver.
Professeur Callum Roberts, biologiste marin connu et défenseur de l’environnement à l’Université de York, est furieux de ces revendications : « Vous devez savoir que ces faits sont un peu trompeurs, » dit-il avec un certain euphémisme. Le traumatisme subi par les dauphins même s’ils échappent aux filets est énorme. La ‘Humane Society’ estime que près de trois millions de dauphins chaque année sont « chassés, traumatisés, et blessés par les encerclements » pendant les opérations de pêche, même s’ils arrivent à rester en vie. Le professeur Roberts affirme que « les taux de reproductions sont en baisse, et ceci peut être attribué au stress des expériences de mort causées par les pêcheurs de thon. » Les dauphins vocalisent leur détresse, envoyant des sifflements aigus et des cris humains quand ils sont pêchés. « Les veaux peuvent être séparés de leur mère, » ajoute le professeur Roberts.
Toute société de thon utilisant ces grands filets de pêche n’a aucun droit d’utiliser le symbole ‘amical envers les dauphins’ sur leur produit. Cependant, l’étiquetage même est trompeur, car il existe des lois et des directives insuffisamment claires sur ce qu’est exactement ‘amical envers les dauphins.’ Pourtant, l’industrie de la pêche et les détaillants utilisent cette étiquette comme outil de marketing.
Quentin Hanich, du Centre National Australien pour les Ressources et la Sécurité des Océans, a récemment commenté que la plupart des boîtes de thon vendues au Royaume-Uni contiennent du listao de l’Atlantique. Comme le listao ne nage normalement pas avec les dauphins, les détaillants peuvent véritablement prétendre que leur étiquette est valide. Cependant, le listao pourrait encore avoir été capturé en utilisant des pratiques non durables qui tuent d’autres espèces (sauf les dauphins). Les consommateurs pensent donc qu’ils achètent un produit qui a été responsablement pêché, alors qu’il ne l’est en réalité pas.
En conséquence, la population de thon, qui, comme celle des dauphins est une très belle espèce, est à présent sous une telle pression que trois espèces sont en danger et vulnérables à l’extinction !